4-Manuel d'étanchéite
ROYAUME DU MAROC
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS, DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE ET DE LA FORMATION DES CADRES
DIRECTION DES EQUIPEMENTS PUBLICS
MANUEL D’ETANCHEITE
- POUR SURVEILLANT DE CHANTIER -
Division Technique
Année 1994
i
LES ETANCHEITES MULTICOUCHES AU BITUME OXYDE
INDEX
INTRODUCTION 3
1 - LES MATIERES DE BASE 4
1.1 - BITUME RAFFINE 4
1.2 - BITUME OXYDE (OU SOUFFLE) 4
1.3 - ARMATURES 5
1.3-1- CARTON FEUTRE 5
1.3-2 - VOILE DE VERRE 5
1.3-3 - TOILE DE VERRE 5
1.3-4 - TOILE DE JUTE 5
2- LES FEUILLES D'ETANCHEITE 7
2.1 FEUTRES BITUMES SURFACES 7
2.2 CHAPES SOUPLES DE BITUME ARME 8
3 - LES ENDUITS 9
3.1 ENDUIT D'APPLICATION A CHAUD (OU EAC) 9
3.2 ENDUIT D’IMPREGNATION A FROID (OU EIF) 9
4 - LES ELEMENTS EVENTUELLEMENT ASSOCIES A L'ETANCHEITE 10
4.1 - FORME DE PENTE 10
4.2 - PARE-VAPEUR 10
4.3 - ISOLANT THERMIQUE 10
4.4 - ECRAN D'INDEPENDANCE 10
5 - LES REVETEMENTS MULTICOUCHES 11
5.1 - MODE DE POSE 11
5.1.1 INDEPENDANTE 11
5.1.2 - SEMI - INDEPENDANTE 11
5.1.3 - ADHERENCE 11
5.2 - LES PROTECTIONS 11
5.2.1 - LA PROTECTION RAPPORTEE 12
5.2.2 - L'AUTO-PROTECTION 12
5.3 - COMPOSITION DES REVETEMENTS MULTICOUCHES 12
5.3.1 - LES REVETEMENTS SOUS PROTECTION LOURDE 13
5.3.2 - LES REVETEMENTS SOUS PROTECTION MEUBLE 13
5.3.3 - LES REVETEMENTS AUTO-PROTEGES 13
5.3.4 - LES RELEVES 14
5.3.4.1 – FORCE 14
ii
5.3.4.2 - DISPOSITION DE L'ETANCHEITE 14
5.3.5 - LES JOINTS DE FRACTIONNEMENT 16
5.4 - DRAINAGE DES EAUX PLUVIALES 17
5.4.1- DISPOSITION DE LA FORME DE PENTE 17
5.4.2 - DISPOSITION DES POINTS DE DRAINAGE 18
5.4.3 - RACCORDEMENT DES DRAINS 18
6 - LA MISE EN OEUVRE DES REVETEMENTS 20
6.1 -SUPPORT 20
6.2 - IMPREGNATION 20
6.3 - PARE-VAPEUR 20
6.4 - ISOLATION THERMIQUE 20
6.5 - REVETEMENT MULTICOUCHE 20
7 – LE CONTROLE DES CHANTIERS D’ETANCHEITE 22
7.1 - LES APPROVISIONNEMENTS 22
7.1.1 - LES ROULEAUX DE FEUILLES D'ETANCHEITE 22
7.1.2 - LES ENDUITS BITUMINEUX 22
7.2 - LES EQUIPEMENTS DE CHANTIER 22
7.2.1 - LE MATERIEL 22
7.2.2 - LE PERSONNEL 23
7.3 - LE SUPPORT 23
7.4 - LA REALISATION 23
3
Introduction
L’étanchéité des toitures-terrasses revêt, dans le domaine de la construction un caractère
primordial aussi bien pour assurer la conservation de l’ouvrage que pour garantir le confort
de l’habitat. Le choix d’un système d’étanchéité doit passer par une étude sérieuse en
tenant compte de tous les facteurs qui conditionnent la qualité et matériaux utilisés et la
réalisation. Un mauvais choix du système d'étanchéité peut-être à l'origine de dommages
très importants. L'expérience montre en effet que les défauts d'étanchéité ne sont pas
toujours dus à une insuffisance de produits mis en place mais souvent à une mauvaise
réalisation.
Plusieurs procédés de plus en plus performants ont vu le jour dans les dernières
décennies tels que : le bitume élastomère, le bitume modifié, les produits liquides
(plastiques), etc..., mais le traditionnel multicouche au bitume oxydé reste de loin le plus
utilisé au Maroc. Le but de ce manuel est donc d'apporter une meilleure compréhension
des principes de ce procédé.
Il faut signaler également pour mémoire deux systèmes traditionnels au Maroc celui de la
terre stabilisée (fort utilisé encore dans certains milieux ruraux) et celui d'étanchéité par
carrelage (encore utilisé dans des constructions familiales urbaines).
Nous ne considérons dans ce manuel que le système classique, multicouche au bitume
oxydé. Les autres systèmes moins utilisés actuellement (au bitume élastomère, aux
feuilles ou émulsions plastiques) ou traditionnels (par carrelage) font actuellement l'objet
d'une recherche de performance et de durabilité en exposition réelle et ne seront
considérés qu'une fois cette recherche ayant abouti.
NOTA : Des croquis et des compositions figurent dans ce manuel pour aider à la
compréhension du texte. Ils constituent des exemples indicatifs de réalisation
des ouvrages auxquels ils se rapportent.
Pour plus de détails, se reporter aux D.T.U. 43, 43. 1
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1 - LES MATIERES DE BASE
1.1 - BITUME RAFFINE
Le bitume raffiné est obtenu par distillation de certains types de pétroles bruts, combinés
dernièrement avec des procédés de "craking" destinés à obtenir un meilleur rendement
des "bruts" en huile. Il sert à l'imprégnation des feutres bitumés. Ses caractéristiques
mécaniques sont insuffisantes pour être employé comme masse d'enrobage des
armatures ou pour le collage sur chantier des feuilles d'étanchéité:
· fragilité à froid (cassant à basses températures),
· fluage à chaud (collant dès que cette température s'élève).
La norme marocaine pour les feuilles d'étanchéité de terrasses (NM.10.8.003) spécifie
pour ce matériau:
· une pénétrabilité maximale de 200 dixièmes de millimètre à 25°C,
· une perte à la chaleur inférieure à 2% après 5 heures à 165°C,
Dans la pratique, on utilise le bitume routier le plus mou fabriqué au Maroc, en
l'occurrence, le 80/100 (pénétrabilité comprise entre 80 et 100 dixièmes de mm.).
Ce bitume est livré en vrac en camions citernes chauffés.
1.2 - BITUME OXYDE (OU SOUFFLE)
C'est un bitume qui, sous l'état fluide, a été soumis à un barbotage d'air insufflé, afin de
créer de nouvelles liaisons physico-chimiques entre chaînes moléculaires et améliorer
ainsi ses caractéristiques rhéologiques. Cette opération se fait à la raffinerie. Le bitume
oxydé est utilisé à l'état pur pour le collage des feuilles d’étanchéité et, éventuellement
additionné de fillers, pour l’enrobage des feuilles d’étanchéité.
La norme marocaine déjà citée préconise pour le bitume d’enrobage,
· une pénétrabilité comprise entre 20 et 30 dixièmes de mm,
· un point de ramollissement (Bille et Anneau) compris entre 95 et 105°C,
· une perte à la chaleur inférieure à 1%,
· une ductilité à 25°C supérieure à 2 cm.
D'autre part, elle spécifie que les fillers, éventuellement incorporés à ce type de bitume,
seront de dimension inférieure à 0,08 mm. Tamis et que la proportion de ce filler dans le
bitume fillerisé ne devra pas dépasser 40%.
Les classes de bitume actuellement disponibles au Maroc sont:
· le bitume 85/25 (le premier chiffre représentant le point de ramollissement et le
deuxième, la pénétrabilité) utilisé pour l'enrobage des feuilles d'étanchéité,
· et le bitume 90/40 (même symbolisation) utilisé pour le collage des feuilles
d'étanchéité dans la réalisation d'un système d'étanchéité.
En fait, le premier ne respecte pas la tolérance de la norme: sa pénétrabilité est inférieure
à 95 dixièmes de mm, et le second serait peut être trop mou pour le climat marocain; en
5
France, on utilise le 100/40. Il est toujours possible de demander au fabricant marocain de
ce type de bitume de modifier sa fabrication en conséquence.
1.3 - ARMATURES
On appelle ainsi dans l'étanchéité, les matériaux qui constituent l'ossature des feuilles
d'étanchéité et leur confèrent le caractère de résistance mécanique.
Contrairement aux bitumes, les armatures conservent sensiblement les mêmes
caractéristiques mécaniques dans la gamme des températures les plus courantes des
surfaces librement exposées, soit de - 10° à 80°C.
Les différents types d'armatures utilisés sont:
· Le carton feutre (CF).
· Le voile de verre (VV).
· La toile de verre (TV).
· La toile de jute (TJ).
Parfois, pour obtenir une meilleure résistance des feuilles, on utilise une double armature
(TV-VV).
1.3.1- Carton feutre
La plus ancienne des armatures, fabriquée sur machine à papier et rendue fortement
absorbante par l'introduction dans sa composition d'une importante proportion de chiffons.
1.3.2 - Voile de verre
Obtenue par encollage des fibres de verre, de diamètre inférieur à 20μ, et sans direction
privilégiée.
1.3.3 - Toile de verre
Les Fils de verre qui constituent cette armature sont disposés en maille et trame selon
deux directions perpendiculaires.
1.3.4 - Toile de jute
A côté des armatures en carton feutre, les armatures en toiles de jute restent les plus
utilisées ici au Maroc pour les chapes souples de bitume armé.
Pour le grammage et résistances mécaniques des armatures voir le tableau n°I dans la
page ci-après.
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Tableau N°1 : Caractéristiques des armatures
Masse unitaire de
l’armature en g/m²
Résistante minimale de
l’armature
Désignation de la feuille
d’étanchéité
Type
Mini Maxi Largeur
éprouvette
en mm
Résistance
minimale
daN
FEUTRE BITUME
- armature cellulosique 27 S/CF 285 315 15 en long 4
(carton feutre) 36 S/CF 380 420 15 en long 4
45 S/CF 428 472 15 en long 5
- armature voile de verre 36 S/VV 40 50 50 en long 10
en larg 5
CHAPE SOUPLE:
- armature carton feutre 40 - CF 428 472 15 en long 5
- armature toile de jute 40 - TJ 255 294 50 en long 66
50 - TJ 266 294 50 en larg 48
- armature toile de verre 40 - TV 47 52 50 en long 70
en larg 50
- armature voile de verre 40 - V V 90 100 50 en larg 5
- armature double 40TV/VV 137 152 50 en long 70
en larg 50
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2- LES FEUILLES D'ETANCHEITE
Les feuilles d'étanchéité sont classées suivant deux catégories :
· Feutres bitumés surfacés.
· Chapes souples de bitume armé
Le premier stade de fabrication des feutres bitumés est l'imprégnation des armatures, le
taux final d'imprégnation doit graviter autour de 120%. Une fois l'opération d'imprégnation
terminée, la feuille passe par la cuvette de surfaçage au bitume oxydé, éventuellement
fillerisé.
La finition est réalisée par un soupoudrage au sable de l'une des deux faces; opération
destinée à éviter le collage entre feuilles lors du stockage des rouleaux.
Pour les chapes de bitume armé, la fabrication se restreint à l'enrobage de l'armature à
l'aide d'une masse bitumineuse éventuellement fillerisé, sauf pour les armatures en carton
feutre et toile de jute qui nécessitent d'être imprégnés avant l'enrobage.
Dans le cas où l'armature est constituée par du carton feutre ou par du voile de verre; la
différence entre feutre et chape réside dans la masse des éléments constitutifs de la
feuille d'étanchéité.
2.1 FEUTRES BITUMES SURFACES
Les feutres bitumés surfacés se présentent sous forme de rouleau de 20m2 (20 m x 1 m).
La dénomination 27 S. par exemple, correspond à une masse théorique de 27 kg pour un
rouleau de 20 m2 (20 m x 1 m).
Les différents types de feutres bitumés sont les suivant :
· 27 S – CF
· 3 6S-CF
· 45 S - CF
· 3 6S-VV
La lettre "S" correspond à "surfacé" et les deux dernières majuscules symbolisent la
nature de l'armature.
Les caractéristiques des feutres bitumés sont données dans le tableau ci-après :
TABLEAU 2 - FEUTRES BITUMES SURFACES
TYPE
27S 36S 45S
Masse nominale en kg, d'un rouleau de 20 m2
(20 m x 1 m) de feutre bitumé surfacé
(emballage, mandrin, intercalaire antiadhérent
non compris)
27 36 45
Types actuels selon la nature de l'armature 27 - S/CF 36 - S/CF
36 - S/VV
45- S/CF.
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2.2 CHAPES SOUPLES DE BITUME ARME
Les chapes de bitume armé sont des feuilles plus lourdes, elles sont vendues sous forme
de rouleaux de 10 m2 (10 m x 1 m). Les dénominations 40 et 50 définissent les masses
nominales respectives 40 et 50 kg pour un rouleau de 10 m2 (10mx 1 m).
Les différentes chapes souples de bitumes armés sont les suivants :
· 40 CF.
· 40 TJ.
· 50 TJ.
· 40 TV.
· 40VV.
· 40 TV-VV (double armature).
Les caractéristiques des chapes souples de bitume armé, désignées couramment par
"chapes souples" ou "bitume armé", sont données clans le tableau ci-après.
TABLEAU 3 - CHAPES SOUPLES DE BITUME ARMÉ
TYPE
40 50
Masse nominale en kg. d'un rouleau de 10 m2 (20 m x 1 m)
de chape souple de bitume armé
40 50
(emballage. mandrin, intercalaire anti-adhérent, autoprotection
non comprise)
Types actuels selon la nature de l'armature 40 - CF
40 - TJ
40-TV 50-TJ
40-VV
40-TV/VV
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3 - LES ENDUITS
3.1 ENDUIT D'APPLICATION A CHAUD (OU EAC)
C'est un bitume oxydé, fondu sur chantier et utilisé pour le collage des feuilles d'étanchéité
et les panneaux d'isolation thermique. Ce bitume est vendu en sacs de plastique de 30 kg.
L'enveloppe de plastique se dissout dans le bitume lors de l'opération de chauffage de
bitume dans le chantier. La température de chauffe correspondante à une bonne viscosité
d'application est de l'ordre de 220 ± 20°C.
3.2 ENDUIT D’IMPREGNATION A FROID (OU EIF)
Constitué généralement par des bitumes fluidifiés (appelé aussi cut-back) 0/1dont la
viscosité est comprise entre 0 et 1 au viscosimètre BRTA, on parle de l’émulsion du
bitume à 60ou 70% de teneur en liant. Il ne nécessite aucun mélange ou préparation in
situ, il favorise l’accrochage des complexes sur le support en maçonnerie et est donc
obligatoire pour la pose en adhérence.
Le bitume contenu dans ces produits est dissous dans du kérosène (bitume fluidifié) ou
émulsionné dans l'eau (émulsion de bitume). Le kérosène ou l'eau conduisent en
s'évaporant à un dépôt de bitume. L'application de la ère couche de EAC (enduit à chaud)
doit se faire une fois que l'application de ces produits est sèche. Autrement, on risque
d'enfermer des quantités notables de kérosène ou d'eau sous l'étanchéité et de provoquer
par la suite le cloquage de l'étanchéité.
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4 - LES ELEMENTS EVENTUELLEMENT ASSOCIES A L'ETANCHEITE
4.1 - FORME DE PENTE
La forme de pente est réalisée en béton de gravillon pour des épaisseurs supérieures à 3
cm et en mortier de sable pour des épaisseurs comprises entre 1 et 3 cm. Son épaisseur
ne doit en aucun cas être inférieure à 1 cm.
Le dosage en ciment du béton sera compris entre 200 et 250 kg de ciment portland de la
classe 35 par m3 de béton. Le dosage du mortier sera de 350 kg de ciment portland de la
classe 35 par m3 de sable sec.
Sur la forme de pente et au dessus des dalles pentées sans forme de pente y compris les
reliefs, il sera exécuté une chape de lissage de 2 cm d'épaisseur minimum en mortier dosé
à 350 kg de CPJ 35 ou CM 25 par mètre cube de sable sec, soigneusement damée à la
taloche.
4.2 - ECRAN PARE-VAPEUR
Ecran de protection de l'isolation thermique, qu'il doit protéger contre une éventuelle
condensation de vapeur provenant de la construction ou de l'habitat.
L’écran pare vapeur est composé généralement par :
· E.I.F.
· E.A.C.
· Feutre bitumé 36 S - CF (ou 36 S - VV).
· E.A.C.
4.3 - ISOLATION THERMIQUE
Elément destiné à réduire les échanges de chaleur entre l'intérieur et l'extérieur des
bâtiments.
Les matériaux utilisés le plus généralement pour l'isolation thermique sont les suivants:
· Liège (panneaux d'épaisseur max. 6 cm)
· Polystyrène expansé (panneaux).
· Mousse de polyuréthane (panneaux ou projection).
· Laine de verre.
4.4 - ECRAN D'INDEPENDANCE
Constitué généralement par un papier kraft, éventuellement perforé (semi indépendance)
ou par du voile de verre de I00 g/m2.
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5 - LES REVETEMENTS MULTICOUCHES
Un revêtement multicouche est défini par :
· Son mode de pose
· Son type de protection.
· Sa composition.
5.1 - MODE DE POSE
On distingue 3 modes de pose :
- indépendante,
- semi indépendante (peu utilisé au Maroc)
- adhérente.
Ces trois types de pose sont conditionnés par la forme de pente et la nature du support
(support en bois, en maçonnerie ou en tôle d’acier).
5.1.1 Indépendante :
La pose en indépendance est limitée à une pente de 5 % sur éléments porteurs en
maçonnerie et à 3 % sur tôle d'acier, elle est assurée par écran d'indépendance (voir 4.3)
Dans ces conditions, une protection lourde de l'étanchéité est rendue obligatoire.
5.1.2 - Semi - indépendante :
Assuré par des éléments perforés (papier perforé ou 36 S/VV perforé) sur éléments en
maçonnerie. La semi indépendance n'est admise que sur des pentes 2 à 5 %.
La pose semi indépendante est conseillée pour les revêtements auto-protégés, lorsque
l'adhérence n'est pas possible soit du fait de la présence d'humidité dans le support, soit
du fait de son instabilité dimensionnelle.
5.1.3 - Adhérence
Obtenue par le collage à l'E.A.C, ce type de pose est applicable sur toutes les formes de
pente et conseillée particulièrement pour les supports qui ne subissent pas de grandes
variations dimensionnelles.
5.2 - LES PROTECTIONS
Les dispositifs de protection de l'étanchéité ont pour but de mettre le revêtement à l'abri :
· de l’action des agents atmosphériques susceptibles d’en altérer les qualités dans
le temps et éventuellement des variations excessives de températures
· des dégradations provenant de la circulation ou du séjour sur la toiture-terrasses.
On distingue 2 types de protection :
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5.2.1 - La protection rapportée
Elle peut être
· une forme de gravillons (protection, meuble),
· une chape de mortier ou des dalettes préfabriquées ou calées, sur une couche de
désolidarisation, constituée par du sable, par du voile de verre de 100 g/m2 ou
par une feuille plastique du type polyane.
· couche de gros galets posés également sur une couche de désolidarisation.
Ces deux derniers types de protection sont connus couramment comme "protection
lourde".
Le fractionnement conseillé pour la protection en dur, par chape de mortier ou par
dalettes, est celui produit dans la figure ci-dessous.
5.2.2 - L'auto-protection
Assurée par le surfaçage en usine de l'élément en feuille, soit par feuille métallique
(aluminium, cuivre), soit par granulé minéral.
L'auto-protection s'impose pour les toitures inaccessibles de pente ≥ 5%.
5.3 - COMPOSITION DES REVETEMENTS MULTICOUCHES
On appelle revêtement multicouche tout complexe constitué par plusieurs feuilles
d'étanchéité à base de bitume, collées entre elles in situ par des couches d'E.A.C.
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La composition des complexes d'étanchéité varie suivant :
· La pente.
· Les surcharges supportées.
· La nature de la toiture-terrasse inaccessible, accessible, parking ou jardin.
5.3.1 - Les revêtements sous protection lourde
Prévus pour être posés en pente inférieur à ≤ 5% pour les terrasses accessibles et les
parkings. Ils se posent généralement sur un élément porteur en maçonnerie, en pose
indépendante. Le système généralement préconisé dans les cahiers de charges et
jouissant de la garantie décennale est le suivant :
· Papier Kraft.
· 36 S - CF (ou VV).
· E.A.C.
· 36 S - CF (ou VV).
· E.A.C.
· 36 S - CF (ou VV) ou 40 TJ (ou VV).
· E.A.C.
Il faut noter que le système allégé qui correspond au remplacement des trois feuilles 36SCF
par trois feuilles 27S-CF est également très utilisé et lorsqu'il est correctement mis en
place, il assure une étanchéité et une durabilité aussi correcte que le précédent.
En pose adhérente le système décrit est précédé par l'application des couches suivantes :
· E.I.F.
· E.A.C.
Les renforcements sont obtenus :
· soit par substitution des éléments armés carton, feutre par des éléments armés
voile de verre,
· soit par mise en oeuvre d'une couche supplémentaire d'EAC et d'un bitume armé
toile de verre ou voile de verre.
La protection lourde ne doit pas être solidaire au revêtement multicouche une couche de
désolidarisation est obligatoire entre le revêtement et la protection lourde (voir 5.21).
5.3.2 - Les revêtements sous protection meuble
Prévus pour les toitures-terrasses inaccessibles de pente ≤ 5%, ils comportent la même
composition que les revêtements sous protection lourde.
La limitation de la pente correspond aux exigences de la stabilité de la protection
rapportée.
5.3.3 Les revêtements auto-protégés
L'auto-protection est conseillée pour des pentes ne pouvant pas assurer la stabilité d'une
protection rapportée en principe :
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· > 5% sur les éléments porteurs en maçonnerie.
· > 3% sur tôles d'acier.
Les revêtements auto-protégés sont prévus pour les toitures-terrasses inaccessibles, ils
comportent le plus généralement :
· E.A.C
· Chape souple de bitume armé 40 - CF (ou VV)
· E.A.C.
· Feutre 36 S - CF (ou VV) auto-protégé aluminium ou granulé minéral.
En cas de circulation, pour l'entretien de la terrasse, il est nécessaire de prévoir des
chemins de circulation qui peuvent être constitués, par exemple, par des planches en bois
qu'on retire ensuite.
5.3.4 - Les relevés
5.3.4.1 - Support des relevés
Les supports des relevés doivent obligatoirement comporter un becquet de largeur ≥ 4 cm
ou ≥ 7 cm en cas de protection en dur.
La hauteur de la section en triangle du larmier sera ≥ 4 cm et dans le cas où le becquet
est de forme rectangulaire, il doit être muni obligatoirement d'un larmier.
La hauteur entre le becquet et la surface de la protection sera ≥ 10 cm. En cas de pente
nulle et ≥ 15 cm en cas de pente > 1% (voir graphique ci-après).
SUPPORTS DES RELEVES
5.3.4.2 - Disposition de l'étanchéité
Les relevés sont réalisés par des chapes adhérant au support.
Les relevés auto-protégés comportent (terrasses inaccessibles) :
· E.I.F.
· 1ère. couche de l'étanchéité de la partie courante (EAC+ feuille), arrêtée à
l'aplomb du relevé.
· E.A.C.
· Equerre de renfort en bitume armé 40 TV. à ailes égales à 20 cm minimum.
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· 2ème, et éventuellement, 3ème couche de l'étanchéité de la partie courante
(EAC+feuilles), surmontant l'équerre et arrêtées à l'aplomb du relevé.
· E.A.C.
· Bitume armé 40 TV auto-protégée posé depuis la partie la plus haute du relevé,
épousant et débordant la zone de l'équerre et d'au moins 20 cm (voir graphique
ci-après).
Relevé Auto protégé
Les relevés protégés par mortier grillagé (terrasses accessibles ou inaccessibles) sont
constitués de la même façon à la seule différence que le Bitume Armé 40 TV peut ne pas
être auto-protégé et, dans ce cas, il est recouvert par une couche d’EAC. (Voir graphique
ci-après).
5.3.5 - Les joints de dilatation
Les joints de fractionnement du support ou joints de dilatation, constituent avec les
relevés, les points sensibles dans le revêtement multicouche. On distingue deux types de
joints :
· Joints plats (utilisés sur les terrasses accessibles).
· Joints sur murets (sur terrasses inaccessibles).
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5.3.5.1 Joints plats
Le système d'étanchéité des joints plats se réalise au moyen d'une bande souple de
matériau élastomère, disposée en forme de lyre entre les lèvres du joint et raccordée par
collage sur la première couche d'étanchéité (EAC + feuille) qui, elle, est arrêté au ras du
joint. Un mastic déformable ou fond de joint cellulaire compressible est disposé au creux
de la lyre. On pose ensuite la deuxième, et éventuellement la troisième, couche
d'étanchéité arrêtée également au ras du joint.
Pour éviter l'introduction de corps étrangers, le joint doit être protégé par une feuille
métallique mince : bande métallique de 0.10 m de largeur (zinc 5/10, tôle d'acier galvanisé
4/10 de mm) ou des bandes de feutre bitumés 36 S ou bitume armé 40, auto protégés ou
non, de largeur minimale 0,20 m. Si le joint présente une largeur de 12 à 20 mm, seule la
bande de pontage métallique est admise. Cette bande est maintenue en place par la
protection en dur demandée sur les terrasses accessibles (voir graphique ci-après).
Joint plat
5.3.5.2 Joint sur murets
Les joints sur murets peuvent être traités comme les joints plats. On peut aussi bien
arrêter l'étanchéité du relevé du muret au niveau des arrêtes supérieures et poser sur la
face supérieure du muret un chaperon en béton relativement solidaire d'une des parties du
joint (par exemple à travers un fer à béton armé dans le sommet du muret et pénétrant
dans un trou de chaperon) mais permettant le libre jeu du joint; le muret est alors assimilé
à un relevé à double face (voir graphique ci- après).
JOINT SUR MURET
Actuellement, en Europe, on fait appel à des systèmes préfabriqués plus complexes
faisant l'objet d'un Avis Technique par un organisme spécialisé.
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5.4 - DRAINAGE DES EAUX PLUVIALES
5.4.1- Disposition de la forme de pente
La disposition de la forme de pente doit être telle qu'elle ne permet pas de stagnations
d'eau sur la terrasse (mares); ceci peut être aisément vérifié en arrosant abondamment la
terrasse avant disposition d'une éventuelle protection rapportée.
18
5.4.2 - Disposition des points de drainage
Chaque point de drainage ne doit pas intéresser une surface collectée de plus de 700 m2.
Dans le cas de terrasses plates (pente de 0 à 5 %); la distance parcourue par l'eau de
pluie pour atteindre le point de drainage ne doit pas être supérieure à 30 m.
5.4.3 - Raccordement des drains
Le raccordement de l'étanchéité au trou de drainage s'effectue par l'intermédiaire d'une
platine comportant un trou, auquel est soudé une tubulure d'un diamètre inférieur à celui
du trou de drainage traversant la dalle.
Cet élément de raccordement peut être constitué :
· en plomb, de 2,5 mm. d'épaisseur au minimum, dont la tubulure est protégée par
un trempage dans l'EAC,
· en cuivre de 0,6 mm minimum d'épaisseur, ou
· en un autre matériau spécialement adapté à cet usage (fonte, PVC, etc).
La distance entre le bord extérieur du trou de drainage et le bord de la platine ne doit pas
être inférieure à 12 cm.
Au cas où le trou de drainage est placé à moins de 15 cm d'un relief, la platine est relevée
sur une hauteur de 12 cm, le long du relief sans discontinuité.
Au cas où le trou de drainage est placé à moins de 15 cm des côtés de l'angle, la platine
est relevée d'au moins 12 cm, le long de deux façades sans discontinuité.
Au cas où le trou de drainage est placé latéralement sur le relevé, il faut que son point le
plus bas soit au même niveau ou à un niveau inférieur à celui de la forme de la protection
mécanique. La tubulure de la platine sera dans ce cas coudée pour rentrer dans la
conduite de descente en cas où celle-ci ne modifie pas l'aspect architectural de la façade.
(Voir graphiques ci-après).
La platine est mise en place par collage à l'EAC sur la première couche d'étanchéité (EAC
+ feuille); la deuxième couche sera collée à la platine, puis surmontée de la troisième.
Ensuite, ces dernières couches seront découpées au ras de la tubulure de descente.
La disposition est la même dans le cas des systèmes bicouches, à la seule différence que,
avant pose de la deuxième couche, la platine est recouverte par une couche d'étanchéité
locale, constituée par une EAC et une feuille 36S-CF dépassant d'au moins 20 cm, les
bords de la platine.
Toul drain doit être muni d'une crapaudine, dispositif destiné à arrêter les débris (feuilles,
papiers, etc.) susceptibles de provoquer l'engorgement des descentes. Les ouvertures de
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la crapaudine doivent représenter ≥ 50% de celle de la descente ou, en cas de protection
lourde ≥ 100 %.
Les crapaudines surélevées, en forme "d'artichaut" sont préférables aux crapaudines
plates et sont particulièrement recommandées pour les bâtiments entourés de jardins à
grand arbres, dont les feuilles mortes peuvent colmater rapidement les crapaudines
plates.
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6 - LA MISE EN OEUVRE DES REVETEMENTS
6.1 -SUPPORT
La pose de revêtement doit se faire sur des supports propres et secs. Pour les formes en
maçonnerie, un délai de séchage de 8 jours à 3 semaines suivant la saison doit être
observé avant l'intervention de l'entrepreneur d'étanchéité.
Dans le cas où le support est constitué par une forme de pente, celle-ci doit être réalisée
en micro-béton dosé à 250 kg de ciment CPJ - 35 par m3 de béton et lissée avec une
chape de mortier dosé à 350 kg, de ciment CPJ - 35 par m3 de sable.
6.2 - IMPREGNATION
Dans les systèmes semi-indépendants et adhérents, où l'application d'une couche
d'imprégnation est prévue, cette couche doit être parfaitement sèche au moment de la
pose d'étanchéité.
Le rôle de cette imprégnation est de parfaire la cohérence des couches superficielles de
mortier de forme et d'assurer une bonne adhérence de la couche d'enduit à chaux (E.A.C).
La couche d'imprégnation est applicable à la brosse ou au rouleau. Sa masse moyenne
est de 350 g/m2.
6.3 - PARE-VAPEUR
Le pare-vapeur est posé en adhérence ou semi-indépendance. L'adhérence est réalisée
par collage à l’E.A.C. du pare-vapeur au support imprégné. II n'est posé que sur la partie
courante.
6.4 - ISOLATION THERMIQUE
L'isolation thermique peut être réalisée soit à l'aide de panneaux isolants soit par
projection de mousses plastiques (polyuréthane). Les panneaux isolants sont posés en
quinconce. L’isolant pourra être :
· Collé au bitume (liège, polyuréthane).
· Fixé mécaniquement : 4 fixations par panneau (polyuréthane);
· Posé librement (polystirène, polyuréthane) ; dans ce cas la protection lourde
rapportée est obligatoire pour éviter que l’étanchéité ne s’envole.
6.5 - REVETEMENT MULTICOUCHE
La mise en oeuvre du revêtement commence toujours du point bas de la terrasse.
Méthode de pose de la 1ère couche:
1 - Positionner à sec le nombre de lés nécessaires pour couvrir la terrasse avec des
recouvrements entre lés d'au moins 6 cm. Le rouleau posé plus haut sur la pente doit
recouvrir celui posé plus bas.
2 - Les réenrouler en veillant à conserver le décalage entre rouleaux.
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3 - Coller le premier rouleau mis en place et ensuite les suivant en respectant le
recouvrement.
4- Poser alors les équerres des relevés en commençant également par celui le plus
proche du point le plus bas et en respectant la largeur des recouvrements et le sens de
ceux-ci. Faire particulièrement attention aux arêtes rentrantes ou saillantes qui doivent
être revêtues sans déchirure de la feuille.
Le système de pose peut être à lits croisés ou à lits successifs. Dans le premier cas, la
pose des couches suivantes se réalise de la même façon que la première mais
perpendiculairement à celle-ci. Dans le deuxième cas, les couches suivantes sont posées
parallèlement aux précédents mais en décalant les lés d'un demi mètre de façon à éviter
que les joints de recouvrement d'une couche tombent sur ceux de la précédente. La
largeur et le sens des recouvrements seront toujours scrupuleusement respectés.
Pose sur par tie courante des revêtements
multicouches des toitures-terrasses
Pose à lits successifs Pose à lits croisés
En dernier vient la pose de la chape 40 sur les relevés en respectant toujours les
consignes de recouvrement.
Le collage des feuilles d'étanchéité s'effectue à l'aide des enduits d'application à chaud
(E.A.C). la masse moyenne de l'E.A.C. doit être de 1,5 kg/m2, avec un minimum
contractuel de 1.3 kg/m2 et un minimum absolu, en dessous duquel l'étanchéité n'est plus
acceptable, de 1,0 kg/m2.
Pour fondre l'E.A.C, l'entrepreneur doit disposer d'un matériel permettant de maintenir la
température du bitume à 220 ± 20° C.
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7 – LE CONTROLE DES CHANTIERS D’ETANCHEITE
Qu’est ce qu’on peut contrôler dans un chantier d’étanchéité ?
Commençons par le commencement : les approvisionnements.
7.1 - LES APPROVISIONNEMENTS
7.1.1 - Les rouleaux de feuilles d'étanchéité
Est-ce que les rouleaux de feuilles d'étanchéité correspondent à ceux prévus par le Cahier
de Charges? On peut le contrôler:
· en vérifiant sa classe sur l'étiquette du fabricant,
· s'il existe un doute sur le correct étiquetage des rouleaux, on peut les peser, en
sachant que le chiffre qui exprime sa classe correspond au poids moyen net du
rouleau; le poids brut que vous allez obtenir doit etre de 3 à 4 kg. supérieur à
cause du sable anti-adhérent qui surface les feuilles. Ainsi, par exemple, un
rouleau de la classe 27 doit peser 30 ou 31 kg.
· si encore on n'est pas sûr de la qualité des rouleaux livrés, on peut envoyer un
échantillon de 1 m de long au laboratoire pour analyse.
7.1.2 - Les enduits bitumineux
Le bitume oxydé destiné aux couches d'EAC, correspond-il bien à la classe spécifiée ?
· vérifiez le, sur marquage des sacs (voir tableau 1, page 8).
· ou, en cas de doute sur la qualité, adressez un échantillon au laboratoire.
Le Cut-Back 0/1 ou l'Emulsion de Bitume destiné à la réalisation des EIF, est-il correct ?
Le Cut-Back n'est pas trop épais ou trop fluide? L'Emulsion de Bitume n'est-elle pas
rompue ?
· tous deux doivent couler avec une consistance proche de celle du lait, sans
grumeaux;
· en cas de doute, adressez un échantillon au laboratoire pour analyse.
7.2 - LES EQUIPEMENTS DE CHANTIER
7.2.1 - Le matériel
Le matériel utilisé par l'entreprise est-il approprié et suffisant pour un correct déroulement
du chantier ? Le fondoir, en particulier,
· dispose - t- il d'un thermomètre permettant de contrôler la température ?
· le système de chauffage, permet- t- il une chauffe régulière et réglable ?
· est-t-il disposé le plus près possible de l'aire d'application ?
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7.2.2 - Le personnel
Le chef de chantier est-il quelqu'un qui connaît son métier ou s'agit-t-il d'un simple ouvrier
promu chef de chantier ? Observez s'il opère selon les règles de l'art décrites dans les
chapitres précédents.
L'équipe de pose est-elle correctement dimensionnée ? On s'en apercevra au cours du
travail; par exemple, il faut que le déroulement des rouleaux suive immédiatement
l'épandage de l'EAC.
7.3 - Le support
L'entreprise d'étanchéité désignée est censée reconnaître les conditions du support et
donc prendre la responsabilité des désordres pouvant provenir de l'état du support avant
d'entreprendre la réalisation de l'étanchéité. Cela se fait rarement.
Pour éviter d'éventuelles futures déconvenues, il faut reconnaître le support:
· la forme de pente est-elle correcte ? bien dressés, avec des pentes convenables,
orientées vers le trou de drainage ?
· le mortier de dressage n’est-il pas trop friable ?
· la forme, ne recèle-t-elle pas de l’humidité cachée ? Des pluies ne se sont elles
pas produites quelques jours avant ? Dans ce cas, même si elle présente un
aspect sec, elle peut emmagasiner une proportion notable d’eau qui risque de
provoquer des cloques et des décollements par la suite; il vaut mieux attendre
quelques jours (une à trois semaines après la pluie, selon l'ensoleillement).
7.4 - La réalisation
Ensuite, au cours de la réalisation, observez si les prescriptions contenues dans le présent
guide sont respectées, plus particulièrement :
· la correcte température du bitume,
· l'étalement régulier des couches des enduits bitumineux,
· le correct séchage de l'EIF,
· la continuité entre l'épandage de l'EAC et la pose des feuilles,
· le bon recouvrement des lés,
Tout est important dans la réalisation d'une étanchéité, mais il faut signaler que la faillite la
plus courante des étanchéités dépend d'un des trois points suivants qui sont donc à
surveiller particulièrement :
· la correcte disposition des relevées et surtout du raccordement avec la partie
courante,
· le respect de la disposition des couvre-joints,
· la bonne disposition des drains et particulièrement de leur raccordement avec la
partie courante
La protection est souvent mal soignée, ce qui est particulièrement gênant dans le cas de
terrasses accessibles :
· la disposition de la couche de sable de désolidarisation entre l'étanchéité et la
protection.
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· le correct dosage du micro béton des dalettes,
· l'indépendance des dallettes entre elles.
Nous ne voulons ni pouvons être exhaustif dans l'énumération de tous les points qu'il faut
surveiller; cependant, comme nous l'avons dit auparavant, s'il se présente un doute sur le
bon déroulement du chantier, il vaut mieux consulter les spécialistes que de laisser faire.
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